Carapaces, exosquelettes, organes, membranes, objets fossiles... Vestiges du vivant ou potentialités d’évolution, les sculptures (argile, latex, cire) de Laura Rouzet possèdent des frontières poreuses où les milieux humains, végétal, animal, minéral et artificiel se confondent et se prolongent. À l’intersection de l’installation et de la danse, son travail est marqué par l’expérience du corps, qu’elle perçoit comme un tissu connectif qui nous lie à l’autre. Sa pratique chorégraphique réside dans l'incarnation d’autres corporalités : “à travers le mouvement, le corps devient lieu de transition, capable de suggérer d'autres subjectivités, humaines et non-humaines." Mêlant l’étrange et le familier, ces corps liminaires questionnent notre rapport intime, physique et psychique à ce qui nous entoure dans un futur spéculatif, possible ou rêvé.
PERMUT
Installation, sculptures [dimensions variables]. Exposée en Avril 2023 (solo-show) , galerie vitrine 105 rue de la Glacière, Paris 13.
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ONDULE
Performance dansée (30 min), projection vidéo, sculptures (vinyle, aluminium), oeuvre présentée au théatre «The place» 2020 et à l’espace Laurie Grove à Londres 2021.
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Ondule: «Swing, swril, sway».
Des mouvements organiques et pulsés, les recherches chorégraphique d’Ondule s’ inspirent des relations et affiliations symbiotiques que l’on retrouve dans la nature.
La création met en scène une figure hybride aux deux corps liés par la tête en constante ondulation. Puisant ses influences dans la danse contemporaine et le voguing, la performance devient un point d’intersection où l’altérité émerge.
En bousculant les modèles normatifs, « Ondule » propose d’explorer d’autres corporalités pour susciter de nouvelles subjectivités. L’idée est de proposer au public d’autres regards sur ce que nous sommes afin de se connecter avec ce qui nous entoure.
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Performance & chorégraphie, costumes, sculptures, projection : Laura Rouzet
Performeurs : Alejandro Martinez et Laura Rouzet
Musique : Composition collaboration avec Monica Mia
[...]
THE ORCHID
Last time we spoke
It was few days after you had gone
I asked where you were and how you felt
You said,
“I’m ok but it’s difficult to get used
to the temperature of the water”
I wondered what have you become?
Can you move?
THE GIF OF SHELLS
Actually I can move
But Inside I’m empty
My body feels like a huge cavity,
Uninhabited, infinite, a void
Even the echoes of my heartbeat are muted
I’m the hollow shell of the deserter hermit
Thin and fragile, like a fine layer of ice,
I’m frozen
Lost in between the fluids of my thoughts
THE ORCHID
I wanted to talk about bodies,
About you
I wanted to talk about bones and corals,
About Virtual landscapes and digital selves
How the other lives when one is gone?
I did not know what to do about yours,
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Then, while I was peeling off my fake nails
I thought about how it had become
About Gel becoming hard shell
I then thought about seashells,
about consistency and crystal structure,
About viscosity and Calcium Carbonate,
I thought about imprint and mould
I thought about shapes again
What do we leave behind us?
[...]
THE GIF OF SHELLS
Until 400 million years ago, all life forms belonged under the sea, that is where your mind evolved
One single cell to begin with
Sensing, responding, signalling
Then multiplying,
Gelatinous animals evolved as nerves
Contortions, contractions, and twitches
became pulses»
The development of your nervous system.
Your first movements»
Combinant performance dansée, art numérique, sculptures, spoken-word et paysage sonore électronique, l’installation « Under a Digital Lake » active un espace transversal remininscent d’un vestige.
Au-dessus de nos têtes est projeté, en live, la vue de l’intérieur d’un lac vers le ciel. Nous sommes dans les abysses de l’un des lacs du cyber espace « Second Life ».
Au sol, un transat abandonné y est recouvert d’une ossature blanche, autour des objets obsolètes, des circuits électroniques, un clavier, des consoles en plâtres et un rideau de paillettes noir s’ hybride en algues et ossements.
Une performance dansée, aux mouvements ondulants et ralentis, active l’espace où de nouvelles relations entre acteurs humains et non humains sont créés. Ici sous forme de poème sonore et de projection vidéo une conversation est tenue entre une orchidée et un GIF de coquillage.
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Collaborations :
Composition musique électronique en collaboration avec William Martin.
Avec la voix de Suzannah Hall et William Martin.
UNDER A DIGITAL LAKE
Installation et performance, sculptures, projections vidéos, poème audio, paysage sonore électronique, [boucle de 30 minutes et dimensions variées], exposée au group show «Environmental Crisis», Gerald Moore Gallery, 2020.
Ce travail part d’expériences personnelles, l’installation est ponctuée par un poème sonore inspiré de bribes de rêves vécus quelques jours après la disparition de mon frère. Sous forme de conversation, il met en parallèle des questions existentielles comme la réincarnation, l’existence continue d’un défunt dans l’espace digital et l’avenir d’un écosystème qui s’effondre.
IN BETWEEN
HUMAN & ANIMAL
Comment l’humain se rapporte-t-il à son « moi animal »?
Cette étude chorégraphique se fonde sur le mouvement évolutif, qui détermine la façon dont les vertébrés partagent un mouvement commun.
Performance, projection vidéo, sculptures (aluminium, nylon, amidon, plâtre), boucle de 25 minutes, 2019, oeuvre présentée au studio théatre de Trinity Laban, Londres, GB.
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Des mythes et contes médiévaux aux études biologiques sur l’évolution et la tératologie, la relation homme-animal est complexe et ambiguë. Elle oppose et réunit à la fois le beau et le grotesque, le monstrueux et le divin, l’imaginaire et le réel. C’est dans cette bipo- larité que s’inscrit cette performance-installation.
La performance présente un sujet observé et encerclé par un public. Les mouvements et les images de la vidéo se font progressivement écho. Au fur et à mesure que je navigue somatiquement à travers le matériel de recherche, mon corps évolue et transite dans un état d’entre-deux entre l’animal et l’humain.
SUMMER 21 IS BURNING
Summer 21 is Burning a été pensée comme une œuvre interactive visuelle et sonore, dans laquelle se construit un débat intemporel aux voix multiples questionnant la place de l’humain face à la situation environnementale et l’expansion spatiale.
Oeuvre numérique en ligne [créations digitales, performance digitale, audio, paysage sonore]. Exposition «Movement Series» (Juillet 2021 - Janvier 2022), hébergée par la galerie virtuelle Skelf, Londres:
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https://www.skelf.org.uk/movement/LauraRouzet/Summer21isburning.html
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Le point de départ est une archive de la BBC dans les années 70, dans laquelle Marie Louise Von Franz (psychologue et collaboratrice de Carl Gustave Jung) témoigne de ses inquiétudes face aux derniers rêves et écrits de son collaborateur avant sa mort, prédisant le chaos et la fin du monde.
En cliquant sur les objets flottants, un dialogue se créé entre scientifiques, psychanalystes, cyborgs et autres personnages de science-fiction. A la voix de ML Von Franz répondent celles de Stéphane Hawking, de Werner Herzog, de Roy Batty (Blade Runner) ou encore de Seth Brundle (La mouche).
Prenant la forme de paysage digital entièrement construit, le parti pris est de créer un espace dystopique sous forme de jeu dans laquelle l’audience peux naviguer et déplacer les éléments sans pour autant interférer avec son déroulement.
Créer à partir d’images collectées sur internet, alliant morceaux de paysages calcifiés, résidus coraliens, micro-organismes en voie de disparition, chaques éléments sont ensuite modifiés par une série de procédés de montages pour créer une espace numérique fictif, sorte d’écosystème à la fois improbable et absurde tout comme l’illusion d’une évasion spatiale pour un monde meilleur.
Ce travail a été commandé pendant le confinement par la galerie virtuelle « Skelf » pour faire partie de l’exposition « Movement Series » (juin-décembre 2021). Financée par les fonds publics de « The Art Council of England », la plateforme invite les artistes à penser la performance sous forme digitale sous de nouveaux modes de lecture pour une audience en confinement. Le travail a entièrement été réalisé pendant cette période, dans ma chambre sur fond vert avec des moyens limités.
WHAT HAPPENS WHEN?
Vidéo numérique, 4 min 07sec, 2019, Diffusee au «IV Festival de Video nodoCCS”, Caracas, Venezuela Et “The BF Artist Film Festival VII”, SET, Londres, GB.
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« What happens when» est un collage-vidéo d’images d’archives (open source, des années 1940-70 diffusées à la télévision). Le film commence par des images de la NASA, dans lesquelles une question est posée:
Que se passe-t-il lorsque deux gouttes entraînent une collision? »
L’assemblage inclut toutes sortes d’extraits, d’un documentaire sur la reproduction des plantes à une annonce sur la sécurité domestique, en passant par des enregistrements sur l’exposition universelle de New York mettant en scène la sirène de Dali et Olga la femme sans tête.
A l’image de cet énoncé, les séquences en apparence déconnectées les unes des autres entrent en correspondance. Du montage émerge un récit autour de la relation entre l’homme et les nouvelles technologies et les angoisses apocalyptiques qu’elle suscite. Le film pourrait ainsi être assimilé à un voyage à travers notre inconscient collectif sur les éternelles préoccupations et obsessions de la société envers les phénomènes bizarres et le désir de chaos.
TOTEMS&
VESSELS
Installation, sculptures, dimensions et mediums variables, 2019, EXPOSITION Near & Far», Deptford X, Londres, GB.
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Vessel: Un maillot de bain couleur menthe avec l’inscription «En phase liminaire» repose dans un lit de gelée transparente, ni humide ni sec, l’article scintille sous la lumière, dans un état de transition.
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Scale & Totems: Fait de plâtre, de bois, de latex, de silicone, et d’objets domestiques recyclés - une balance, des beignets pour les cheveux et une partie d’un porte-perruque. En combinant ces différents matériaux, les différences de qualités deviennent plus apparentes. On remarque le poids du plâtre reposant sur de l’argile non cuite ou la densité du silicium à côté d’une éponge. L’œuvre oscille entre fragilité et force, ses composants fusionnent en une forme phallique.
